Subnautica : une bouffée d’oxygène dans la couche
Je dois d’abord signaler que cet écrit a commencé en tant que ma participation ninja à la nouvelle rubrique de Flo, CQFD, où l’on est le bienvenu pour s’incruster comme des poux de mer (hihi), ou du moins, on est censé l’être. Quel mal (de mer) il pourrait avoir à ça, me suis-je dit… Sauf que le goujat que je suis a divagué dans un pavé disproportionné et s’est récolté en plus les ricanements moqueurs de Toupilitou. Alors, tant qu’à faire, évitons de lui pourrir son kiff à Flo, hein… Voila, donc, c’est une intervention en mode sous-marin (héhé) pour attirer votre attention sur LA sortie notable de Janvier 2018, dans le monde restreint du PC et dans le sous-monde encore plus restreint des jeux PC qui arrivent à suffisamment titiller Andy : j’ai nommé Subnautica. Alors, Subnautica est en fait un jeu de survie… Attendez, ne partez pas ! Revenez, s’il vous plait ! Sur la tête de ma mer (huhu), celui-là, il n’est pas comme tous les autres !
Déjà, il est sorti des abysses de l’early access (après plus de trois ans quand même), ce qui fait de lui l’un des rares élus dans le genre. En plus, il est 100% garanti sans zombies affamés, sans Voxel dégeu, sans colorants ni conservateurs. Et puis, surtout, on y passe pas son temps à farmer le bois à la manière risible de JCVD… J’ai malgré tout longtemps hésité avant de me jeter à l’eau (hoho), refroidi par ses faux airs de No Man’s Sky version parc aquatique (No Man’s Sea, donc) et découragé par mon planning très « j’peux pas, j’ai piscine » du moment. En fin de compte, ma nostalgie envers Le Grand Bleu (le film de Besson, pas le réel grand bleu tout de même) l’a emporté, et Subnautica s’est avéré être une vraie bouffée d’air frais. Oui, ironique, je sais.
Dans Subnautica, on est littéralement largué dans une planète-océan extra-terrestre et l’on doit s’y faire une place aux côtés d’une faune et d’une flore alien extravagantes, dont l’état d’esprit va de « complètement insoucieux vis-à-vis de ton insignifiante existence » à « passablement hostile parce qu’il n’y a rien de mieux à faire que de mettre fin à ton insignifiante existence » . En tant que seul rescapé du crash du vaisseau spatial Aurora, on se réveille dans la panique la plus totale, alors que notre capsule de survie organise un barbecue dont nous somme l’ingrédient principal. La panique fléchit à peine lorsqu’en parvenant à s’extirper de notre prison de fortune, on se rend vite compte qu’on est toujours emprisonné dans une étendue d’eau à perte de vue. On est donc livré à nous-même, vu que le jeu est exclusivement solo ; donc pas de « BieberXlover69 » pour nous harceler avec du Darude Sandstorm grisonnant en fond sonore de son VoIP…
D’ailleurs, un autre élément décisif qui m’a attiré, et qui fait qu’il se démarque de la concurrence, est la narration : une histoire, simple – voire simpliste -, mais elle établit un fil narratif conducteur à suivre, des audio-logs à écouter, un lore assez intéressant à découvrir, et un codex à garnir. Ainsi, pour subsister dans ce monde de Nemo tordu et mieux le connaitre, l’exploration va être en même temps votre meilleur atout, et votre pire faiblesse. Le principe va donc être d’explorer pour trouver du matos pour le craft, ainsi que pour la construction de bases, et découvrir de nouvelles technologies pour les upgrades afin de pouvoir mieux explorer. Aller plus bas, aller plus bas, comme dirait Tina Arena avec son accent aguicheur… Bien qu’elle ne manque pas de profondeur (haha), je maudis cette boucle de gameplay parce qu’elle devient tellement addictive que ça absorbe de gros pans de mon IRL pas mal chargée ces derniers temps. Oui, mais que voulez-vous ; je suis trop un faible quand un jeu aussi trippant me tient par les balloches comme ça, s’ancrant en moi et m’entraînant avec lui vers le fond.
Mais, dieu, que c’est follement gratifiant de voir la progression au bout d’une trentaine d’heures de jeu. J’ai commencé le périple tel un pauv’ Tom Hanks dans Seul Au Monde ; chevelu, barbu, vêtu d’un slip d’algue en guise d’unique accoutrement, pourchassant pathétiquement les petites sardines de l’espace pour remplir ma panse creuse, et tapant la causette à Frank Fontaine, mon fabricateur anthropomorphisé, que j’arrivais à amadouer avec la punchline imparable du « Fontaine, je boirais bien de ton eau là, vieux » … Là, maintenant, je suis devenu un espèce de commandant Cousteau sous amphét dans sa fringante combi anti-radiations, qui est à la tête de deux bases : Rapture et Columbia. Elles sont raisonnablement grandes et dédaléennes à quelques centaines de mètres de profondeur, dotées de réacteurs nucléaires ainsi que de scanners géophysiques. Mon perso jongle entre un sous-marin / camping-car, l’Atlas, et un mecha / scaphandre, le Big Daddie, et il a troqué ce grigou de Fontaine contre la sulfureuse Tenenbaum, la purificatrice automatisée d’eau minérale VolvicTM, qui est nettement plus… cocasse. Si vous voyez ce que je veux dire…
Voila, tout ça pour dire que, Subnautica, je m’y suis lancé à reculons et finalement, je regrette quand même d’être venu parce que ce jeu me hante ! Non mais, ce truc arrive à véhiculer des émotions qui sont tout de même radicalement à l’opposé entre l’émerveillement et l’enchantement lorsqu’on découvre un biome intrigant ou une ruine cyclopéenne d’un côté, et de l’autre, le malaise et l’angoisse quand on est face à un colosse imposant devant lequel on parait limite-insignifiant, même avec toute la technologie qu’on s’est crafté. Mais dans tous les cas, le frisson est de la partie, parce qu’on est encore et toujours une goutte humaine dans un océan cosmique. Là, en y réfléchissant, je me rend compte que Subnautica est probablement le meilleur hommage accidentel au mythe de Cthulhu que j’ai jamais vu. Ou c’est peut être pas si accidentel que ça après tout. Mais dans ce cas-là, ça suscite encore plus le respect tellement c’est subtilement amené. Ou c’est peut être plutôt le génie de Lovecraft qui fait qu’on retrouve ses thématiques dans des œuvres insoupçonnées, parce qu’il traite de notions fondamentalement humaines. Ou c’est peut être juste moi qui part là dans de la branlette intellectuelle de bas étage…
Au delà de tout ça, mon problème majeur avec Subnautica, c’est son côté « Green Peace » vu qu’on peut crafter des foutues centrales thermo-nucléaires mais pas d’armes létales. Ah non, c’est pas écolo de faire bobo à la nature, petit ! Hmm, c’est probablement surtout parce que les devs ne veulent pas se casser la tête avec les animations et la physique d’un harpon, qui, il faut le dire, manque cruellement ici. C’est un choix discutable qui a quand même le mérite de différencier le jeu par rapport à Dayz et compagnie. Et puis, avec ça, Toupilitou n’a plus d’excuses foireuses pour zapper ce jeu en prétextant ses réflexes de moule enrhumée. Subnautica, c’est l’élément naturel des moules après tout… Tiens, il y a aussi quelques raccourcis de gameplay un peu trop aberrants à mon goût, comme le fait de pouvoir bouffer sous l’eau ou encore l’absence de la gestion de sommeil (niveau insomnie, on touche le fond là…). Et pourquoi avoir zappé la gestion du pipi / caca, tiens ? C’est con, mais ça aurait pu me faciliter la vie pour alimenter mon bioréacteur…
On sent quand même le jeu de survie timide qui a peur d’aller jusqu’au bout pour ne pas bousculer le néophyte. Le truc, c’est qu’il a déjà fait ce compromis avec les modes de jeu différents (genre le mode créatif où il n’y a aucune mécanique de survie, etc…), alors il fallait vraiment donner au mode survie ses lettres de noblesse. On peut d’ailleurs espérer que les mods viennent rattraper ça, si jamais il y en a… Après, le reste des problèmes, ce sont des problèmes d’ordre technique, surtout le poping très prononcé des textures distantes (… ce qui nuit pas mal à l’immersion. Sans mauvais jeu de mots), le pathfinding inégal de l’IA (payes ton Léviathan qui se mord la queue des fois), ainsi que de nombreux problèmes de collisions (je me suis même retrouvé quelques fois coincé à l’intérieur des décors), et un système de save trop rachitique (un seul et unique fichier de save par partie, et pas de quicksave ou d’autosave). Bref, rien qu’une torpille de patchs ne pourrait rattraper avec un peu de temps.
Voila. En réalité, je n’ai fait que barboter à la surface en parlant de Subnautica, alors qu’il y a encore largement matière à s’engloutir plus en profondeur. C’est juste que j’avais une sale envie de partager cette expérience enthousiasmée sans forcément avoir le temps d’en faire la review détaillée. Bon, l’envie surtout, il ne faut pas se mentir : on vient juste de voir que le temps, je peux le consacrer si je veux… Je lance donc un S.O.S aux intrépides de la review, spécialement Marcheur (oui, c’est sur Xbone aussi) et Toupi (loutre, milieu aquatique, voila quoi !), mais aussi les autres si le cœur vous en dit, pour honorer cette petite perle avec une review d’au moins vingt-mille caractères ! Pourquoi vingt-mille ? Parce que Jules Vernes, inculte !
N.B.: Les noms des objets comme Frank Fontaine et tout ne sont pas que des délires dans ma tête ; le système de customisation bien fichu de Subnautica permet réellement de les afficher ingame. Par contre, les ébats amoureux avec le fabricateur, ça c’est que dans ma tête. J’en ai bien peur…
N.B.2: La référence aux paroles de Mwaka de Kalash dans le titre de l’article n’implique strictement pas que je cautionne cette pratique. Surtout si c’est en plus une couche en promo chez Intermaché. Pour en avoir fait l’expérience, on sent tout sauf de l’oxygène là-dedans…
Je tiens à signaler que j’ai été victime de harcèlement par deux sinistres personnages sans scrupules afin que j’achète immédiatement Subnautica. Tellement tenaces qu’un simple ajout dans la wishlist n’a pas suffit à faire diversion.
J’ai donc cédé pour le faire prochainement histoire d’en faire une critique, mais en VR (… sans toutefois bouffer une tartiflette avant, sinon ça va sentir le vomi dans le scaphandre) ; si je fais moins de 20 000 caractères, je provoque un paradoxe temporel ?
gloup—gloup–gloup–ahhhhhhhhh!–gloup- gloup- gloup–ohhhhhhhhh!–gloup gloup gloup gloup—Waoooh!!!—gloupgloupgloupgloupglooup—woooooooooooooosh woooooosh wooooosh–gloup gloup? ARRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRrrrrrrrrrgggggggggggggg—-
ceci était un résumé des explorations sous-marines de Nini la sinistre personnage!
bon j’ai junior qui incube dans mon aquarium, faut que j’y retourne :p
« N.B.2: La référence aux paroles de Mwaka de Kalash dans le titre de l’article n’implique strictement pas que je cautionne cette pratique. Surtout si c’est en plus une couche en promo chez Intermaché. Pour en avoir fait l’expérience, on sent tout sauf de l’oxygène là-dedans… »
Andariel qui se pose là en maître incontesté des références à une culture chaotique…
… respect éternel, va vraiment falloir que je durcisse mon jeu là dessus
Ah et pour ce qui est de la critique : merci mais non merci, avec les études, je commence déjà à limité mon catalogue d’acquisition pour les temps à venir, même si je pense en effet qu’un jour je tâterai plus sérieusement de ce Subnautica, mais dans mon souvenir la version d’essai sur One était une absolue catastrophe, donc on verra mais rien est garantie !
Autant d’eau ça risque de coûter cher en pastis pour la rendre consommable…
Vu le nombre de poissons péteurs que l’on croise…même avec du pastis je n’y toucherai pas….
Des poissons péteurs ?
… OK je le prends
Bon par contre, c’est sûr qu’avec ce look tu peux pas faire autre chose que de lâcher des caisses, et il a l’avantage d’avoir le masque à gaz directement intégré :
Les poissons péteurs c’est pratique si t’as pas de jacuzzi, t’en mets un dans la baignoire et le tour est joué !
Pas si tu peux en extraire les ingrédients à partir du cul des poissons péteurs, qui manquent pas, et crafter le pastis
Toupi : Pas loin. Tu seras téléporté dans une timeline parallèle où t’aurais bouffé la tartiflette que t’avais évité et tu dégueuleras malgré tes précautions :p
Sinon c’est cool que tu t’y lances. J’en attendais pas moins d’une loutre fougueuse. Et puis, faut bien faire bosser ton clone séquestré
Marcheur : Merci. J’avoue que je suis un peu fier du combo (probablement accidentel) que j’ai fait avec ce clin d’œil.
Sinon Ninheve, on a encore un résistant ici. Va falloir qu’on s’occupe de son cas. L’invasion doit continuer !
Nin, tu DOIS incuber l’œuf que tu trouveras dans le labo de Lost River. Tu DOIS le faire avant de même penser d’en finir avec ce jeu. Ce qui en éclore, c’est du 10/10 Best game ever !^^
Ben je n’en suis pas encore là, la j’ai juste incubé pas mal d’oeufs divers et variés mais surtout j’ai un compagnon de jeu maintenant. J’ai testé énormément d’interactions avec lui et le high five est ma favorite!!!
Marcheur : je ne vois pas le soucis avec les études :p
dis toi que c’est un cours sur l’écologie marine et sur la physique des liquides…
oh j’ai découvert un truc sympa ce matin…on peut trouver le blueprint d’un cadre photo et ensuite avoir dans sa base un affichage au mur dans ce cadre,de photos prises avec le PDA.Enre le fait que quelque soit le nom dont on baptise ses vaisseaux ils apparaissant sur la coque et le fait de pouvoir afficher les photos prises in game dans sa base, j’adore . Et puis il y a Squiky mon nouveau compagnon à 8 pattes. je vais voir si il me suis jusqu’en enfer.. je vais tester sa fidélité :p
Je connais une loutre qui a enfin décidé de se jeter à l’eau. Alors? ami Toupi? vos premières impressions sur ce bain d’eau de mer?
Bon…
On est dimanche, il est 8h du mat, m’en veuillez pas, je suis resté bloqué à cette ligne:
Plus sérieusement, après mon premier quart de litre de café, l’ensemble de la review me fait clairement penser au jeu « PLanet Nomad « , qui lui aussi à cette particularité assez avantageuse d’être un jeu de survie/craft SOLO.
Ce qui n’est pas 100% un avantage, ça me rend parfois triste dans le bocal de mon casque de ne pas avoir un petit nouveau à envoyer farmer à ma place hors de la station de survie….
Pour Tina, eh bien, disons qu’elle passait par là, et qu’à là base il y avait « plus haut » dans le texte, mais que ça collait pas avec le sens de la phrase, alors ça s’est transformé en « plus bas » et du conditionnel
Sinon, j’y ai joué que 4h pour l’instant, et je suis plutôt bien content qu’il soit solo, et pour l’instant j’ai pas eu le temps de m’ennuyer, même si apparemment j’explore trop rapidement.
J’avais effectivement reconnu la Tina en question(et ai d’ailleurs maudit Andariel à cette heure non réglementaire de m’avoir foutu ça en tête), mais c’est surtout l’association avec le début de la phrase suivante coïncidant si fortuitement avec ce qui pouvait bien se trouver au bas de sa personne qui m’a interpellé.
Bref, tout est donc bien question d’humidité dans ce petit texte. (Merci @Tina de sa participation quelque peu involontaire)
Sinon, je le compare un peu à Planet Nomad pour ce côté solo, mais aussi par rapport à cette faune qu’il faut fuir ou domestiquer, aussi bien que pour les différentes évolutions technologique qui semble possible.
Avoir un retour de quelqu’un ayant testé les deux pourrait être intéressant.