Plague Inc : Evolved
Le plus gros problème qu’ait jamais eu à gérer notre belle planète bleue est l’humanité. Avec Plague Inc : Evolved de Ndemic Creations, vous aurez la possibilité d’aider Mère Nature à éliminer définitivement cette menace. A vous les joies de l’évolution et de la mutation de souches bactériologiques pour accomplir le job ! Mais comment cela se présente-t-il ? C’est ce que nous allons voir ensemble. C’est parti !
Il était une fois…
Laissez-moi vous conter l’extraordinaire aventure d’une petite bactérie partie de rien, mais qui était promise à un destin incroyable : le bacille de loutre. Tout a démarré en Chine. En effet, quoi de mieux qu’un espace surpeuplé pour se construire un petit nid douillet ? Notre bacille était pourtant à l’origine complètement inoffensif, mais il avait eu le bon goût de choisir de se propager à travers l’air et l’eau ; les deux étant vitaux pour les bipèdes, notre petite bactérie s’est démultiplié à vitesse grand V, s’installant confortablement dans des millions de Chinois. Et plus il se propageait, plus il renforçait ses résistances face aux filtres aériens et maritimes.
Cette résistance accrue lui permis de voir du pays, en visitant dans un premier temps les pays frontaliers. La plupart des pays asiatiques et l’Inde furent des hôtes de choix ; un climat humide et la faiblesse des systèmes de santé locaux gonfla de manière exponentielle la propagation, favorisant par la même occasion les évolutions. Mais notre bacille cherchait avant tout à se faire discret ; infecter toujours plus d’hôtes, mais rester à un stade dormant, tout en renforçant au maximum ses résistances. En effet, s’il voulait continuer à passer incognito, il allait lui falloir être tenace face aux médicaments, disponibles à outrance dans les pays dits développés.
Pour autant, en raison de son climat frigorifique, la Russie freinait également son avancée. Qu’à cela ne tienne ; étant au top niveau de la contamination aérienne et maritime, le virus s’essaya aux transports ; l’avion et le bateau furent les modes les plus adéquats. Aaaah l’Europe ! Une entrée par les pays de l’Est fut déterminante, mais le bacille de loutre n’avait que l’obsession du défi en tête ; si la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni tombaient dans son escarcelle, alors plus rien ne pourrait l’arrêter dans sa conquête des vastes contrées du continent Américain. Et voilà qu’une occasion en or se présentait : les Jeux Olympiques de Londres !
Tout fonctionnait comme sur des roulettes, jusqu’à ce qu’un satané chercheur Luxembourgeois (… et moi qui croyait qu’il n’y avait que des banquiers !), fasse la découverte de l’existence de la bactérie. Quelques prélèvements sanguins lui permirent de découvrir l’ampleur de sa présence, mais son côté inoffensif lui donna la possibilité de se faire oublier pendant quelques temps encore, continuant en douce sa propagation. Afin de compléter ses résistances aux médicaments, à l’air et à l’eau, le bacille de loutre développa également des protections vis-à-vis de la chaleur et du froid. Cela lui permis de retourner en Russie, avec succès cette fois-ci, mais également de faire un saut du côté de l’Afrique Subsaharienne, sans oublier les contrées éloignées telles que le Groenland, ou l’Australie.
Quelques mois auront finalement suffit à imposer sa présence dans tous les pays du monde ! Tous ces mois à rester à un stade dormant l’autorisa à ralentir son évolution, mais après tout ce temps, le bacille n’arrivait plus à rester tranquille. Il aura donc fallu un an avant que ne se manifeste le tout premier symptôme, à savoir un banal rhume. Il y eut tellement de monde englué dans la morve en même temps que l’ADN du bacille fut rapidement amené à évoluer ! En contrepartie, notre chercheur Luxembourgeois avait réussi à fédérer l’Organisation Mondiale de la Santé pour commencer à chercher un vaccin, aussi rapidement que possible.
C’est alors que la course contre la montre débuta. Aux différentes options disponibles, le bacille de loutre choisit le plus brutal : évoluer sauvagement en saturant les bronches, infectant les poumons, rongeant les intestins, provoquant malaises, diarrhées et vomissements, et, à force d’un travail acharné, le premier mort survint. Cette mort fut loin d’être isolée, puisqu’à force de mutations, la recherche du vaccin fut davantage complexifiée, et donc nettement plus lente. Il n’y avait plus une seule âme qui vive sur Terre qui n’était pas infectée, et les mutations s’enfilaient comme des perles, touchant maintenant le cœur et le cerveau ; eh oui, un chercheur dans le coma ne risquera pas d’être performant dans la recherche d’un vaccin !
A ce stade, l’anarchie régnait parmi les derniers survivants de l’humanité, tentant vainement de résister face aux assauts sans pitié de notre petite bactérie devenue grande. Deux ans après son apparition, le bacille de loutre avait finalement accompli son job, et pouvait maintenant retourner dormir en toute sérénité, dans l’attente que des créatures viennent remplacer les Hommes. Alors, à ce moment-là, la bactérie se tiendra prête à agir !
Moi, mon ver solitaire, et l’humanité
Je ne sais pas vous, mais j’ai presque eu la larme à l’œil à travers ce récit ; le destin de ce petit virus était tellement émouvant ! Mais, concrètement, comment tout cela se présente-t-il in game ? Nous avons à notre disposition une interface relativement simpliste avec une carte du monde, et pour démarrer, il convient de choisir un pays de départ. Cela déterminera les conditions de départ ; résistance aux médicaments et aux températures, entre autres. On y voit également tous les flux de transports aériens et maritimes, ce qui nous permettra de connaître quelles voies sont infectées. Sur cette même carte, des icônes rouges et orange représentant la propagation vont popper, et il faudra cliquer (ou appuyer avec le doigt) dessus pour engranger des points d’évolution.
Ces points d’évolution vont vous permettre de choisir des voies de propagation, des résistances spécifiques et enfin, des symptômes. Cela va des plus anodins, comme une petite toux, aux plus violents, tels que des vomissements, des comas, des paralysies, en passant par des lésions cutanées et la nécrose. Et à force d’expérimentation, vous finirez par trouver par vous-même quelques combos dévastateurs ! Vaste programme, n’est-ce pas ? Mais, dès que des symptômes commenceront à apparaître, le monde médical va fatalement se réveiller afin de concocter un vaccin. A partir de là, il faudra soit être rapide et brutal, soit louvoyer en retardant les recherches ou en développant des symptômes tels que la paranoïa ou la folie.
A ce stade, on pourrait se dire que la rejouabilité pourrait être mauvaise, mais Ndemic Creations a eu le bon goût d’inclure une grande variété d’agents pathogènes, chacun disposant de caractéristiques qui lui sont propres. De la simple bactérie au virus, en passant par les spores fongiques ou les nano-virus, ou bien encore avec un ver Neurax permettant de prendre le contrôle du cerveau humain. Pour le coup, avec ce dernier, le but ne sera alors plus de détruire l’humanité, mais de l’asservir, jusqu’à devenir une sorte de déité !
Vous l’aurez compris : les approches sont nombreuses et les effets domino via des mutations incontrôlées vous donneront parfois du fil à retordre. Certains événements aléatoires surviendront également, pouvant vous assister dans votre propagation. Par exemple, si vous avez choisi de vous transmettre à travers des fluides corporels, tels que la salive, et qu’une fête du bisou survient, laissez-moi vous dire que c’est plutôt de bon augure pour vous ! Finalement, sous couvert de simplicité et d’accessibilité, les mécaniques de gameplay s’avèrent relativement complexes, jusqu’à rendre le tout complètement addictif.
Si vous aimez les simulations et que vous êtes plutôt adepte de l’humour noir, alors il y a de fortes chances pour que Plague Inc : Evolved soit fait pour vous. Entre deux sourires, à vous les joies de l’expérimentation pour provoquer l’extinction de l’humanité, mais également d’observer d’un œil amusé les soubresauts de résistance des hommes. Ce jeu serait à mon avis approuvé par un ami médecin, qui en ferait d’office son défouloir, en se rappelant de tous ses patients qui lui ont parlé à l’époque de la grippe H1N1 ! D’ailleurs, à ce sujet, je vous ai déjà parlé d’une arme biologique appelée Toupilithrax ?