Les Intouchables – Dark Messiah Of Might And Magic
Il est des jeux qui vous marquent, et d’autres pas. Parmi ceux qui m’ont laissé indifférents, il y a (… je sens que je ne vais pas me faire que des amis) : Final Fantasy 7, Metal Gear Solid, ou Half Life. Dark Messiah Of Might And Magic fait partie de l’autre catégorie, au point que j’y reviens tous les 2-3 ans pour une session, histoire de revoir une des quatre fins que le jeu propose. Mais pourquoi donc ce jeu là me direz-vous ? Explications.
DMOMAM (… l’acronyme est presque plus compliqué que le nom du jeu lui-même !) est un FPS mâtiné de quelques composantes RPG. Vous y jouez Sareth, un orphelin élevé par un mage qui sera accompagné de Xana, une petite voix dans la tête de Sareth qui vous guidera au cours du jeu tout en vous permettant de comprendre certains passages de l’intrigue. Vous allez parcourir différents environnements assez variés : ville, égouts, falaises, souterrains, tout cela au cours d’une dizaine de chapitres. Ces derniers vous embarqueront dans un conflit entre mages et nécromanciens, pour le contrôle d’Artefacts magiques pouvant changer la face du monde. Les dialogues qu’auront Sareth et Xana au cours du jeu sont assez bien écrits, bien qu’un brin caricaturaux, et sont, chose assez rare pour être soulignée, plutôt bien joué dans le doublage français.
Vous pourrez faire évoluer votre personnage vers un archétype de guerrier, de mage, ou d’assassin, voire même tenter le bi ou tri-classage, tout cela au travers de plusieurs arbres de compétences. A noter que le jeu est assez avare en points de compétences, puisqu’il ne vous permettra en fin de partie de ne développer à fond qu’une seule classe. Le bi ou tri-classage ne sera donc pas forcement une bonne idée, puisque à essayer d’être bon partout, vous ne serez même pas bon à rien, mais carrément mauvais en tout ! Et être mauvais dans tout les domaines sera un énorme handicap, car la plupart des objets puissants du jeu ne peuvent être utilisés que si vous avez acquis les capacités les plus avancées d’une classe spécifique.
Techniquement, le jeu n’est pas folichon. Il utilise le moteur de Half Life 2 qui commence à accuser son âge, mais qui permet une physique intéressante. Et justement, la physique a tout son intérêt dans le jeu, car on vous permettra de tuer vos ennemis de bien de façons différentes. Vous aurez toutes la façon classiques : épée, arc, dague, sorts… Mais là où le jeu innove, c’est en proposant de nombreux pièges a exploiter : pieux, statues et pan de murs a faire s’effondrer, huile et feu, précipices. Pour projeter vos ennemis dans tous ces pièges mortels, vous aurez la possibilité de porter des coups de pieds causant peu de dégâts, mais faisant systématiquement reculer les ennemis. En fin de partie, vous aurez en plus accès a une transformation rappelant la transformation en écorcheur de Baldur’s gate 2, et qui fera de vous une machine a tuer.
Les niveaux sont assez linéaires, mais regorgent de secrets et de trésors à dénicher. Il m’arrive encore, dix ans après la sortie du jeu, de découvrir un passage que je ne connaissais pas. L’exploration n’est pas toujours simple, car les déplacements du héros sont assez approximatifs, notamment lorsqu’on essaye de grimper à une corde ou sur un objet. Les ennemis rencontrés sont assez variés : gobelins, humains, orcs, cyclopes, morts-vivants, ainsi que quelques boss. L’histoire du jeu s’inscrit complètement dans l’univers de Heroes Of Might And Magic, et l’ont retrouve énormément de points commun avec Heroes Of Might And Magic 5 (… qui est un très bon jeu lui aussi, mais c’est une autre histoire).
Alors, au final, me direz-vous, pourquoi jouer à ce jeu ? Parce que empaler des gobelins à coups de pied ça défoule. Parce qu’il préfigure bien de ce que sera Dishonored. Parce que vous pouvez y jouer comme ça vous chante (magie, furtivité, ou combat). Parce que vous pouvez y jouer un méchant sadique. Parce qu’il n’est qu’à 5 € sur Steam et que ce n’est vraiment pas cher payé pour le fun que vous y trouverez. Parce que le studio qui l’a développé est français ?
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A propos de l'auteur : Gelukpa
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Je disais toujours que DMOMAM (non, en fait, c’est la première fois que j’utilise cet acronyme :p) avait le meilleur système de combat au corps à corps dans un JV. Avant que je découvre Chivarly qui l’a emprunté et renforcé. L’histoire est bof et le level design linéaire est moins bon que dans Arx Fatalis, le premier jeu d’Arkane, mais oui comme t’as dit pour 5 euros, c’est à faire.
… mais évitez comme la peste la version Xbox 360 quand même :p
Je ne connais pas Chivalry mais ce que j’ai testé de mieux en matière de combat au corps à corps c’est Vermintide : un vrai plaisir de défoncer du rat a coup de marteau, de hache ou de bouclier. Mais j’attends au tournant Kingdom Come: Deliverance, les previews vues à droite à gauche semblent indiquer que le système de combat sera plutôt bon mais est-ce que le reste du jeu va suivre…