Faces of War

Après un Soldiers : Heroes Of World War 2 bien réussi, mais souvent négligé par les joueurs à cause de bugs multiples et d’un moteur poussif, également à cause d’une difficulté exacerbée, les développeurs ne se sont pas découragés. On voit arriver une suite à ce jeu qui prend vie durant la seconde guerre mondiale, et c’est Ubisoft qui a pris la relève pour la distribution. Mais le jeu a-t-il pris des couleurs,  ou est-ce tout simplement une suite graphique?

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Pour bien comprendre le fonctionnement de Faces Of War, je vous renvoie à la critique de Soldiers : Heroes Of World War 2. En effet, Faces Of War est calqué sur le même fonctionnement que son prédécesseur. On retrouvera donc une petite équipe à gérer, mais l’intelligence artificielle restant perfectible, on préfèrera le contrôle individuel d’un personnage pour réussir les objectifs de chaque mission. Le jeu comprend trois campagnes de six missions chacune, sachant que deux missions d’apprentissage sont communes aux trois. En pensant qu’il faut de une à deux heures par mission, vous finirez la partie solo en trente à cinquante heures. Mais le multijoueur, tout comme Soldiers : Heroes Of World War 2, vous permettra de prolonger le plaisir avec des types de jeu riches et variés, ainsi que la possibilité de jouer les scenarii en coopératif.

On reprochera au jeu différentes petites choses. La plus grosse, voire la plus grave, est le manque de difficulté. En effet, si celle de Soldiers : Heroes OfWorld War 2 était infernale, les développeurs l’ont revue tellement à la baisse qu’elle en devient ridicule. Deux modes de jeu vous sont proposés : le mode arcade, sachant qu’un tir de tank ne vous fera que chanceler, ou le mode tactique qui demandera à l’intelligence artificielle de vous mettre plus de 4 balles dans le buffet pour espérer vous tuer. On est donc passé d’un extrême à l’autre, et c’est bien navrant. Les combats dans les villes sont chaotiques et parfois illisibles tellement cela pète de partout.

Enfin, il est dommage de voir que certains scenarii n’avancent qu’avec vous. Il peut bien y avoir un bataillon complet qui vous accompagne sans que vous ne les contrôliez, mais si vous vous arrêtez une seconde, vous vous apercevez que la bataille n’avance plus. En fait, vous avez l’impression par moment d’être le centre du monde, et que tout ce qui vous entoure s’harmonise avec vos actes. On trouve aussi certaines missions pénibles (du genre chronométrées, ou encore avec des ennemis qui reviennent à l’infini tant que vous n’avez pas dépassé certaines lignes – le fort de l’île de Walcheren par exemple).

Cela donne un côté brouillon qui représente bien la guerre, mais qui n’est pas forcément très ludique. Les ennemis sont parfois trop nombreux, et si l’on joue en mode tactique, il vaut mieux éviter de laisser l’intelligence artificielle gérer votre troupe, sous peine de mort. Enfin, on a perdu les missions solos de Soldiers : Heroes Of World War 2. En effet, lors du lancement du jeu en solo, vous n’avez accès qu’aux trois campagnes et à rien d’autre. De plus, chaque mission n’a aucune incidence sur la suivante. C’est plus une suite de missions qu’une histoire décomposée en plusieurs parties. Dommage, là encore.

Pourtant il y a eu pas mal d’améliorations dans ce jeu : Le moteur graphique et physique est tout bonnement merveilleux et, cette fois-ci, la caméra se déplaçant partout, on n’a pas l’impression d’avoir des soldats à la face plate en zoom maxi. Il y a quelques effets à la mode tels que le bloom. Tous les décors sont destructibles avec encore plus de détails que dans le premier opus, ce qui rend le jeu encore plus immersif. Les fumées, les traces de balles, ces dernières ricochant sur les murs. La modélisation des véhicules tout comme celle des décors est fabuleuse. Vraiment, on en prend plein les yeux.

Du côté jouabilité, l’intelligence artificielle est un peu moins bête, et il y a plus d’options de gestion pour votre groupe. Mais c’est surtout l’ennemi qui possède le plus de gestuelle. Tout a été peaufiné depuis  Soldiers : Heroes Of World War 2. ; On appréciera aussi la traduction parfaite d’Ubisoft, car chez son aîné, ce n’était pas cela. Enfin, presque parfaite, car les voix restent en version originale. Quant à la musique militaire, elle renforce l’atmosphère. Mais je vous conseille tout de même de la couper pour profiter des bruitages tout bonnement fabuleux. On s’y croirait. On en ressort avec des images plein les yeux, mais un manque vis-à-vis de son aïeul. De plus, après de nombreuses années de vie (depuis 2006), la communauté n’a pas été aussi productive. On retrouve donc quelques mods intéressants, mais principalement pour ajuster les réglages du jeu.

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Faces of War n’est pas mauvais, mais se montre moins convaincant ludiquement que son prédécesseur. La faute à une orientation plus publique, et surtout une sortie en même temps que Company of heroes qui lui a volé la vedette. Et pourtant, ces deux jeux ne jouent pas dans la même cour ; Faces of war étant toujours orienté vers le commando et non la gestion d’armée.

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A propos de l'auteur : Killpower

Paladin du bon jeu et de la vieille casserole

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