Batman : The Telltale Series

Batman : The Telltale Series

Quiconque a déjà joué à une production Telltale depuis celle de la première saison de The Walking Dead, et ce quel que soit l’univers d’où elle est tirée, sait plus ou moins à quoi s’attendre. En effet, la formule est restée inchangée depuis toutes ces années, se vautrant dans la facilité tels des porcs dans leur soue. J’ai récupéré Batman : The Telltale Series dans un bundle, alors que je ne souhaitais pas particulièrement y jouer. Ce n’est que récemment que j’ai décidé de le dépoussiérer afin de voir ce qu’il avait dans le ventre. Pour ma pomme, ce Telltale a clairement été celui de trop. Pourquoi ? C’est ce que nous allons voir ensemble. C’est parti !

 

La formule Telltale n’a effectivement pas bougé d’un iota. Le développeur vous propulse sur un bon vieux rail de QTE et de cinématiques, entrecoupé par des phases de dialogue aux choix illusoires, les mêmes qui vous font croire que vous, joueur, avez une importance et une prise sur les événements. L’illusion est alors souvent au rendez-vous, d’autant plus lorsque vous parcourez un univers que vous appréciez (… Borderlands, Game Of Thrones). Ajoutez à cela quantité de twists scénaristiques, avec des archétypes de personnages bien typés : celui qui vous est loyal mais où vous êtes amené à douter, celui qui est fourbe mais qui vous paraît de prime abord loyal, celui qui est proche mais qui peu à peu s’effondre mentalement, la vieille connaissance qui vous prépare un coup fourré, etc…

Il suffit alors simplement de coller ces archétypes aux personnages existants, y compris en y allant au forceps, et le tour est joué. La qualité graphique, quant à elle, semble identique d’une production à une autre, avec un rendu très bande-dessinée. Autant cela colle pile-poil pour des adaptations de comics, autant ça touche moins dans le mille, comme dans Game Of Thrones par exemple. Pour le reste, il faut dire ce qui est : lançons une campagne de crowfunding afin d’envoyer le responsable des animations en formation. En effet, les démarches des personnages sont tellement peu… naturelles. Avec tout cela, je pourrais très bien m’arrêter là en vous disant de vous démerder, car tout serait dit… Mais non.

Je n’ai aucune affinité particulière avec les univers de DC Comics, et encore moins avec Batman qui m’inspire souvent uniquement un haussement de sourcil. Et ce ne sont pas les dernières productions cinématographiques qui viendront me contredire, où l’on retrouve pèle-mêle avec un Ben Affleck affligeant ou une Wonder Woman kitschissime à souhait. Si l’on remonte un peu dans le temps, avec Suicide Squad, ce n’est pas franchement mieux avec un Joker (au mieux) risible. A la limite, seul les Dark Knight de Christopher Nolan avaient réussi à me réconcilier avec les héros en combi-latex intégrale. Pour cette fois, Telltale décide de nous exposer… sa vision d’un Gotham City décidément représenté comme une bulle hors de tout contexte mondial.

Je ne sais pas particulièrement ce qui fait partie du canon ou pas vis-à-vis de cet univers, mais j’ai envie de dire que Telltale n’a pas réussi à me convaincre avec leur version des personnages. Au delà de la chauve-souris, comme si cela avait été coché dans un cahier des charges (… ça l’était), on y a mis en vrac Double-Face, Le Pingouin, Le Joker, Catwoman, Jim Gordon, et l’inévitable Alfred. Il y a tellement d’ennemis qui apparaissent qu’en réalité, l’ensemble ne devient plus très crédible, pour peu que ça ne l’ait jamais été. En effet, dans cette histoire, tous les grands méchants de l’univers font leur « première fois  » , mais j’y reviendrai. Dommage, car cela ne laisse finalement que peu de temps pour tous les traiter en profondeur et la trame scénaristique en pâti fortement.

L’histoire commence alors que, en tant que Bruce Wayne, nous soutenons intégralement la campagne électorale du procureur Harvey Dent, afin qu’il puisse conquérir la mairie de Gotham City, et ainsi déboulonner de son siège le très corruptible actuel locataire : Hamilton Hill. Ce dernier est forcément de mèche avec le baron de la mafia locale, Carmine Falcone, riche héritier d’une famille du cru implantée dans le coin depuis un sacré moment, aussi ambitieux que cruel, mais toutefois totalement impulsif et peu subtil. Harvey Dent, le nom de celui qui deviendra Double-Face avec sa fameuse pièce, ne m’a absolument pas paru crédible en procureur, me faisant davantage penser à un catcheur bodybuildé à la Dwayne Johnson.

Ce personnage confine parfois à la stupidité ; à se demander comment il a pu en arriver à devenir candidat à un mandat local (… toutefois, avec Trump président des States dans la vraie vie, ce scénario paraît malheureusement plausible dans une fiction. Monde de merde). A la limite, parmi tous mes échanges avec ce personnage dans le jeu de Telltale, seul un trait d’esprit m’a fait sourire : en tant que Bruce Wayne, nous devions choisir un slogan à sa campagne électorale et l’un des choix possibles est « Un nouveau visage pour Gotham City  » . Bien vu, mais pas suffisant pour faire oublier tout le reste d’autant plus qu’ils laissent la possibilité à ce personnage d’être complètement instable sans être défiguré.

On retrouve également Oswald Cobblepot, aka le Pingouin, où il nous est présenté comme un vieil ami d’enfance dont la famille aurait été ruinée. Loin de l’image du nabot ventripotent au nez pointu représenté dans moult adaptations, il se montre sous les traits d’un gars élancé avec une barbe de trois jours et une touche d’anarcho-punk british. Là encore, alors qu’on avait toujours eu une justification plus ou moins crédible de l’origine de son surnom de gangster, pour cette fois, si l’on excepte un masque, rien ne nous est mis à disposition pour faire le lien. Certains pourraient me rétorquer : pourquoi une loutre ? OK, parce que…

John Doe, aka Le Joker, est quant à lui croisé lors d’un détour que l’on fera à l’asile d’Arkham. Son traitement est peut-être le plus surprenant, à milles bornes de l’archétype du psychotique repoussant à la tronche dévorée par l’acide. Au moment où on le croise dans l’asile, il est présenté comme un patient modèle et en paraît presque sympathique, limite charismatique, quand bien même il lui reste un fond de folie dans le regard. Ici, son visage est juste légèrement maquillé sans trace visible de marques d’acide, avec une allure globalement juvénile, tandis que le plus étonnant reste les informations qu’il a à disposition du fin fond de sa cellule alors même que le joueur ou le personnage qu’il incarne ne les détient pas. Cela tombe un peu trop comme un cheveu sur la soupe, bien que cela reste la représentation la plus « humaine  » du Joker à laquelle j’ai été confronté…

Selina Kyle, aussi connue en tant que Catwoman, est peut-être celle qui est le plus fidèle à ce qu’on s’imagine d’elle. Lorsqu’on la croise, elle est déjà dans son rôle, à savoir une indécrottable voleuse. Aussi indépendante qu’un félidé puisse l’être, elle refuse toute attache sentimentale et suit sa propre voie. Le vol des objets n’est pas une fin en soi pour elle ; seule la satisfaction du challenge relevé la fait vibrer. Au final, même si elle donne l’impression de bouffer à tous les râteliers, elle semble être celle qui maîtrise le mieux sa destinée en manipulant tout son monde.  Sinon, on retrouve bien évidemment le fameux représentant moustachu de la police, Jim Gordon, et Alfred le fidèle majordome, qui sont tous deux des personnages autant indispensables qu’inutiles.

Prenez un shaker, mélangez tous ces personnages et vous obtiendrez un festival de « premières fois  » : première fois que Batman rencontre Catwoman, première fois que Jim Gordon travaille avec Batman, première fois que Double-Face fait son apparition, première fois que Batman rencontre le Joker (… sans que rien ne laisse présager d’une suite que Telltale finira forcément par pondre) et première fois que le Pingouin se révèle. Tout cela est un peu too much et l’on ne finit que par ressentir qu’ils ne sont là que pour servir les nombreux twists scénaristiques (pourtant bien prévisibles). Je suis malgré tout resté sur ma faim avec le traitement des parents de Bruce Wayne, vision qui se rapproche davantage de ce que pouvait proposer Scott Snyder, car l’on reste sur une impression fort malvenue de flou.

Au milieu de la farandole de cinématiques et de passages à fort potentiel en QTE, Telltale nous propose deux semblants de phases : un micro-système d’enquête pas bien fou-fou ainsi que l’utilisation d’un drone nous permettant de préparer les scènes d’action. La première phase est dans la plus pure tradition des point’n click : on repère des éléments sur le tableau dans lequel on se trouve et on les associe ensemble. Toutefois, ici, nous associerons des éléments d’enquête au lieu de chercher une combinaison tordue d’objets. Soit. Malgré tout, il n’y a rien ici qui va vous fouler un neurone : clic, clic, clic, clic, cinématiques, QTE. A peu de choses près, c’est également ce qu’il va se passer lors de l’utilisation du drone.

Tout cela m’amène à dire, après une aventure ayant duré huit petites heures, qu’il serait grand temps que Telltale songe à :

  • changer de formule.
  • écrire des histoires moins prévisibles.
  • envoyer en formation les responsables des animations.
  • passer à un nouveau moteur.
  • apprendre que les claviers AZERTY existent, d’autant plus lorsque l’on bourre ses productions de QTE affichant à l’écran « Appuyer sur Q  » alors qu’il faut en réalité appuyer sur la touche A…

 

Toupilitou s’en souviendra…

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A propos de l'auteur : Toupilitou

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15 Commentaires sur “Batman : The Telltale Series”

  1. flofrost dit :

    Méfies toi, faut pas dire ce genre de trucs n’importe ou, c’est un coup à se faire traiter de vilain réac et d’extrémiste :p

  2. Toupilitou dit :

    Bon là je vais prendre un exemple casse-gueule…

    Dontnod, typiquement, ils ne se reposent pas sur leurs lauriers… 1 er jeu : Remember Me – action aventure… 2eme jeu : Life Is Strange – histoire interactive… 3eme jeu : Vampyr – Action RPG… Life is Strange a beau être ce qu’il est, y’a quand même une remise en question à chaque jeu ^^

    Du côté de Telltale, leurs lauriers, ça fait longtemps qu’ils sont défraîchis à force d’utiliser la même formule, et surtout en prenant en compte le fait qu’ils ne se reposent plus que sur des IP à succès.

  3. Andariel dit :

    Roh, le vilain réac extrémiste !

    Les QTE, c’est pas si nul que ça.

    En fait, si, c’est nul mais c’est mieux que rien.

    C’est une forme minimaliste de gameplay qui ne vole pas haut mais qui au moins donne un minimum d’input au joueur là où une cutscene est non-interactive (donc encore plus chiante). Dans des jeux comme les Telltale où on s’attend à les voir arriver en tant que gameplay principal et où ils interviennent organiquement dans l’expérience, franchement ça passe. Là où j’ai horreur des QTE, c’est quand ils se pointent dans les cutscenes/combats/boss de jeux où le gameplay principal est autre chose (FPS, BTA, etc). Là, ils sortent de nulle part, te surprennent souvent sans crier gare, clashent avec le gameplay de base et ils te sortent du truc. Les japonais sont les plus grand coupables des QTE à chier notamment les jeux Capcom (les RE, Asura’s Wrath, etc) et les jeux Platinum (tous leurs jeux pratiquement).

    Mais c’est vrai que c’est que marrant ce que tu dis : avant on avait les « point & click », là, ils nous reste que les « clickers ». Quelque chose s’est perdu en chemin…

  4. Marcheur dit :

    Toupilitou :

    :mauvaisefoi/on: c’est pour ça qu’ils ont confirmé Life is Strange Saison 2

    Bon les QTE sont en fin de vie globalement, où ils ont été casés là où le public n’a pas (trop) gueulé.

    Telltale tu leurs enlève les QTE, reste les dialogues et… et… le fait que c’est un film interactif sans les lourdeurs de la formule ? Soit un meilleur trip en fait ?

    Non il est clair que Telltale doit revoir la copie, bien que j’ai beaucoup aimé le dernier Walking Dead, il faut vraiment qu’ils changent de moteur (ils vont prendre Unity apparemment… lulz) et trouve le moyen d’améliorer la partie qui devrait encore compter dans leur formule : le gameplay.

    On demande rien de rare hein, juste un minimum d’intérêt dans les phases interactives, histoire de rendre l’expérience moins passive, mais pas de QTE putain, laissons ça à Sony.

  5. Andariel dit :

    « Autrement l’histoire était sympa…mais j’ai jamais pu aller au bout. »

    T’as bien fait. Parce que ça part complètement en couilles vers la fin, Farenheit. ça passe de Murder Mystery à la Fincher du début à de la SF spirituelle nawak à la Wachowski vers la fin. Le pire, c’est que j’avais bien kiffé xD

  6. Mickey dit :

    ouaip, peut-être quelques neurones….

    Je ne reproche pas forcément l’usage de QTE, comme dit plus haut, les premiers walking dead en contenaient déjà.

    Je reproche l’usage « à la pelle »!

    Tu avais des dialogues, des scènes d’actions/réflexes, attraper d’urgence un objet, une arme, rattraper quelqu’un, etc, et de temps en temps, une fois attrapé ton arme, « appuyez sur A » pour rendre l’arme effective.

    Aujourd’hui, ne manque plus que de dire d’appuyer sur une lettre pour les dialogues, tu n’as même plus d’actions réflexes à la souris, enfin si, à la D4, glisser vers le haut, glisser vers le bas, attention préparez vous: « faites des 8 ! » et une fois atteint le bout de la pièce où est posée l’arme, appuie sur A pour t’en approcher, appuie sur E pour la prendre, et sur une autre lettre pour l’utiliser….

    Je ne veux pas être méchant, mais heureusement qu’il y a des zombies dans WD, sinon on pourrait le passer en PEGI3

  7. flofrost dit :

    Je suis d’accord, il y a des exceptions, mais ce ne sont que ça malheureusement, des exceptions

    Clairement l’exemple de QTE qui vient comme ça te prendre par surprise, je citerai le Keyran dans Witcher 2.

    Farenheit ça passe de Murder Mystery à la Fincher du début à de la SF spirituelle nawak à la Wachowski vers la fin. Le pire, c’est que j’avais bien kiffé xD

    Tout pareil, à un moment quand ça part vraiment en vrille je me souviens mettre demandé si on m’avait pas fait une blague et changé de jeu quand j’avais le dos tourné ^^

    Par contre à l’époque autant sur PS2 les QTE c’était passé crème, mais lors d’une promo j’avais pris la version GOG, et là, ce fut le drame

  8. Qwarrock dit :

    Toupilitou –> Dontnod :

    Remember Me n’a ni été un succès critique (sauf chez les chauvain de Gameblog) ni commercial, la seule bonne idée de ce jeu bancal a été repris dans Life is Strange justement…

    Life is Strange saison 2, et si Vampyr marche je te parie la même chose.

    Moi je vois un gros éditeur Japonais – Capcom, qui tente des trucs comme son dernier Resident Evil (7) alors que le 6 a été le plus gros succès (en terme de vente pas en critique) de la série…

    Mickey : pourquoi opposer un type de jeu à un autre ? Comme si un joueur ne pouvait jouer qu’à une catégorie ?

    J’aime tous les genres, du bon gros FPS bien rapide, au STR technique, au jeu de combat, au jeu de rôle, les point & click, les jeux des réflexions, en passant par du gros QTE aventuresque, et même du Visual Novel…

    Pourquoi comparer ce qui ne l’est pas, tous ont des buts et intérêts différents. Tout comme j’aime la lecture, mais j’aime aussi série film, anime et cinema, et tant qu’à brasser large j’aime aussi la bd la zik etc…

  9. Toupilitou dit :

    Oh… Je ne parlais pas de succès, mais de prise de risque ; Dontnod tente de dev des genres de jeux différents, alors que Telltale se contente de poser un calque sur une IP

    Après, on va pas se mentir : quand t’as un succès commercial, bien sûr que tu penses à faire une suite (… sauf qu’il faut savoir s’arrêter à un moment )

  10. flofrost dit :

    Malheureusement tout le monde n’a pas comme toi l’intelligence de faire la part des choses.

    Et là, je pense que Mickey ne faisait pas une généralité, mais parlait bien de ce cas spécifique ou on fait un vilain copié/collé et sombrent dans la facilité depuis un bon moment maintenant, et que s’ils se le permettent, c’est parce qu’ils ont le soutien de leur public qui lui aussi au final semble bien content de ne pas être dépaysé et se contente en quelque sorte de manger la même chose à chaque repas plutôt que de prendre le moindre risque.

    Enfin après c’est comme ça que je l’ai pris, peut être qu’ils voulaient juste dire « Tous des connards, brulons les ! » ^^

  11. Manitek dit :

    Pour éviter d’être soulé du genre, mon secret c’est de m’en faire un tout les 1 an et demi… quoique le dernier Telltale que j’ai terminé c’était games of thrones et ça remonte à… 2015 (enfin j’ai fais life is Strange au milieu alors forcément ça compense ^^).

    Il est vrai que la recette est toujours la même, alors à mon avis la meilleure façon d’en profiter c’est de ne pas s’en gaver. C’est comme un Macdo, c’est bon une fois de temps en temps mais si t’y va toutes les semaines, t’arriveras vite à saturation

  12. redd dit :

    bon après, c’est pas parce que Telltales a abandonné le point’n click au profit de ce « nouveau » genre qu’est l’histoire interactive, que les point’n click n’existent plus. Ceux qui en veulent et aiment peuvent encore en avoir, et à foison.

  13. Toupilitou dit :

    … Et y’en a même parfois des très bons (… de point’n click ^^)

  14. Andariel dit :

    Ouais mais il faut quand même avouer que les film interactifs ont supplanté les Point & Click d’un point de vue popularité. A une certaine époque, les Point & Click s’étaient quelque chose dans le paysage vidéoludique. Là, ils sont désormais des jeux de niche, produits par une poignée de studios seulement connus par les férus du genre (Wadjet Eye et Daedalic), alors que les films interactifs sont des blockbusters.

    Donc oui, je soutiens la théorie de la perte de neurones généralisée

  15. Toupilitou dit :

    Je ne sais pas si on peut vraiment considérer les histoires interactives comme des blockbusters et les point’n click comme des jeux de niche ; ceux de Telltale, il y a eu pas mal de bundles pour les refourguer, et ils sont aussi présents sur console maintenant… Mais quand tu regardes les chiffres de ce Batman sur Steamspy, c’est pas la folie non plus. Au final, c’est du même niveau qu’un King’s Quest (… qui est très bon), ou d’un Satinav (… qui est très bon aussi).

    Néanmoins, quel que soit le genre, tout dépend de la qualité de la production ; alors que je commence à être sévèrement allergique à la formule Telltale pour les histoires interactives, celle d’un Dreamfall Chapters, ben j’en veux bien encore.

    Pour le reste, je pense que la vérité doit plutôt se situer entre une industrialisation des développements, un marché ayant une tendance à se tourner vers l’accessibilité afin de toucher un public toujours plus large, une consommation compulsive des joueurs, et effectivement probablement une perte de neurones en cours de route (… mais finalement, ça va avec la consommation compulsive ça).


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