Les Intouchables : Path Of Exile
Marcheur, dans les locaux de Loutrage (… sisi il y en a, juré !), vient de terminer d’écrire son article où il raconte plus sa vie qu’autre chose en évoquant rapidement le cas Diablo III. Après s’être assuré de recevoir le mépris de toute la rédaction, il peut désormais s’attaquer à regagner leur respect en faisant un intouchable salvateur qu’il a déjà teasé lors de la rédaction de son précédent article. Grinding Gear Games, aussi curieux que cela puisse paraître, Marcheur connaît assez bien le studio et le suit depuis 2011. Il a même eu la chance de faire partie de la bêta fermée de leur jeu, dont il a gagné l’accès en écrivant une nouvelle lors d’un concours. Marcheur se rend alors compte qu’il est en train de construire une immense saga parlant de hack’n slash et assimilés, et que lorsqu’il l’aura fini il… bah rien en fait. Il l’aura fini. C’est tout. C’est comme les Années 360, quand il les a eu fini, il était fier, mais en vrai, tout le monde s’en branle.
Toupilitou : C’est ton délire en ce moment de te prendre pour un adolescent sur un Skyblog ?
Attends t’es gonflé, c’est pas toi qui écrivait des simili-fictions sur des jeux randoms ?
Ah ouais… Mais moi je l’ai pas fait sur Sea Of Thieves.
Tu l’as corrigé lui au moins ?
T’es ouf ; 5000 mots, je verrai ça pour l’année prochaine ! Je te rappelle que j’ai chopé une conjonctivite sur la dernière correction d’un Années 360.
OK… Bon. Promis, les articles que je ferai pour mon retour seront tous relativement courts.
Je l’ai déjà entendu celle-là, et le lendemain, je me suis retrouvé avec une autre pavasse...
… Pas de pavasse cette fois.
OK, et pourquoi tu m’inclus dès l’intro dans ton article alors que ce n’est pas vraiment moi qui écrit ?
Tu préférerais pas un truc original du genre… « Ce que vous allez lire sur Path Of Exile va vous surprendre » ?
Putain ! Non ! Mais… Bordel, tu vas l’écrire cet article oui ou merde ?!
Après cette conversation – cette fois sans miettes de Ouiche Lorraine – (oui, Toupi mange peu pour son régime, il a même refusé un Chili Con Carne) je me suis mis en route pour écrire l’article tant attendu, que j’aurais d’ailleurs dû faire l’année dernière, mais que par excès de zèle j’ai complètement foiré. Cette fois, pas de journal de bord pour accompagner l’article ; juste un intouchable histoire de bien vous rentrer dans le crâne que Path Of Exile, ça tue.
Déjà, je tiens à dire que j’ai participé à la bêta du jeu. Et qu’en tant que bêta testeur, il est assez rare que je puisse écrire ce qui va suivre. Mais je tiens à le dire : le jeu n’a fait que s’améliorer et aller dans la bonne direction, celle du hack’n slash hardcore assumé, qui ne fait de cadeau à rien ni personne, et ne compte certainement pas changer. Path Of Exile est un jeu froid, qui ne se laisse pas approcher, bête farouche et fier de ses origines, paradoxalement à la portée du tous car il s’agit d’un pur free to play au modèle économique irréprochable, mais aussi d’un jeu qui ne fait de cadeau à personne.
Aussi, Grinding Gear Games sont une équipe de passionnés du genre. Ils le connaissent sur le bout des doigts, et sont plus que largement capables de tutoyer les plus grands jeux. Path Of Exile est un titre fréquemment mis à jour et enrichi d’add-on d’une densité et d’une générosité rare, tant et si bien que, désormais, le jeu est probablement le hack’n slash le plus riche du marché. Si on aime le genre, il n’y a pas de bonne raison de jouer à Path Of Exile ; il n’y en a que des mauvaises pour l’éviter, parce que ce jeu-là, ce free to play (aussi vulgaire que puisse être l’image que l’on a de ce modèle économique), ne vous veut que du bien.
Parmi les très grandes qualités du jeu, on retrouve en premier lieu son arbre de talents. Plus que massif, la chose est purement et simplement colossale, à un point tel que je ne connais pas le quart de ce qui le compose, alors que j’ai fait – tenez vous bien – dix parties complètes au cours des cinq dernières années. Certains pointeront toutefois du doigt le fait que cet arbre de talents peut être repoussant tant on a l’impression d’être écrasé par le contenu. Je pourrais être d’accord, mais je trouve que c’est cracher dans une soupe que Grinding Gear Games a pris soin de rendre la plus copieuse et exhaustive possible en termes de saveur. C’est simple, avec cet arbre, tout vous est permis, du build le plus exotique au plus classique. Le jeu a simplement à cœur de vous offrir un système riche et souple. Une fois entré dans le titre, l’arbre devient un formidable terrain d’optimisation.
Comprenez bien que Path Of Exile n’est pas vraiment le jeu que l’on picore. On peut l’aborder comme un défouloir, mais le jeu n’a déjà pas un très bon feeling en combat (… c’est assez mou malheureusement), donc il faut bien partir de l’idée que Path Of Exile est l’anti-Diablo III. Ce dernier a troqué la complexité pour privilégier le fun et la spontanéité de l’action, tandis que le jeu des Néo-Zélandais est beaucoup plus calme, posé, difficile, et complexe. Path Of Exile est une jouissance plus mesurée, plus construite. On a du plaisir sur le long court, surtout lorsqu’on arrive enfin à terrasser un adversaire retors en ayant optimisé notre personnage jusque dans les moindres détails.
Au début de mon expérience du titre (… auquel je jouais en parallèle d’un jeu plus fendard : Drakensang Online), je suis rentré dans le délire, notamment grâce à sa réalisation graphique qui se veut plutôt réaliste, très dark fantasy glauque comme il faut, avec parfois même de petits épisodes dignes d’un survival horror. C’est grâce à son atmosphère et son univers sombre que Path Of Exile m’a happé, ainsi que les musiques qui étaient d’excellente facture et me plaisaient d’autant plus que celles du MMO hack’n slash de Bigpoint (Drakensang Online) m’agaçaient au plus haut point.
J’ai donc fini par pleinement adhérer à Path Of Exile, ses combats mous, lents, mais aussi impitoyables, son design austère, sa richesse colossale, et cette impression d’être dans un jeu qui évolue toujours dans la bonne direction : celle des joueurs. Avec ses micro-transactions uniquement cosmétiques, son PVP, son PVE d’une richesse impressionnante, ses builds si variés et nombreux qu’une vie serait à peine suffisante pour en profiter… Path Of Exile a tout du jeu chausson, jeu que l’on rejouera dans une dizaine d’années pour constater que le feeling est toujours au poil malgré les raideurs des animations, que cet univers est toujours fidèle à lui-même, et que Grinding Gear Games ont probablement fait là un chef d’œuvre comme on en a que trop peu.
Et c’est bien là le soucis : j’ai pas grand chose de plus à dire sur ce titre. Il m’a tellement transporté, fait rager, tellement surpris avec ses mécaniques malignes ainsi que son côté à la fois classique et parfois avant-gardiste (les potions qui se mettent à la ceinture et se remplissent en tuant les ennemis ; un bon moyen de rajouter un facteur stress / tactique aux rixes !), que je me suis souvent surpris à voir passer les heures sans trop m’en rendre compte face à Path Of Exile. Cette même hypnose que j’avais connu sur Gothic 3, ou encore le merveilleux Sacred 2… Merde, je déborde d’amour en ce moment.
Bref, jouez à Path Of Exile les gens. Notre voyage dans le merveilleux monde du hack’n slash n’est pas tout à fait fini, et j’ai faim de vie comme un défunt. Je n’ai pas encore fini de buter du mob à la chaîne, alors direction le prochain chapitre, qui sera encore un… intouchable ! WOUHOU !
Damned…
J’ai maintenant une deadline publique pour la correction du journal de bord sur Sea or Thieves
Si tu corriges pas j’osef :p crois moi ils se souviendront même plus de cette mention si on réécrit l’histoire
Cette intro fracassante !
Et ce finish poetique « et j’ai faim de vie comme un défunt », rhô que c’est beau. Change rien Marcheur
Euh sinon, le jeu, bah tout au plus les 3 premier zones à l’époque ou on partageait la beta avec un certain Démon, donc ça remonte. J’imagine donc bien qu’il a murît à point ce Peinards, oups pardon, ce Path of.