Fantasy Wars

Fantasy Wars propose un wargame au tour par tour. Si l’univers reste très conventionnel avec son bestiaire d’heroic-fantasy standard, il se montre assez novateur au niveau de la visualisation. Exit les petits icones et les maps 2D hexagonales, et bienvenue à une 3D peut être un peu dépassée, mais tout à fait convenable pour ce type de jeu. En tout cas, il permet à nos machines de ne pas ramer et de nous amener directement au centre de la guerre.

D’abord le jeu offre de très nombreuses résolutions et d’options pour configurer le jeu à sa convenance. Ensuite, même si en zoomant, on verra que les personnages sont un peu trop cubiques, tout comme dans les vidéos réalisées avec le moteur du jeu, une vue d’ensemble est parfaite.

Rentrons dans le vif du sujet ! La carte sur laquelle vous jouez, de plus ou moins grande taille, est divisée en hexagones avec visualisation de la végétation, des habitations et du relief. Tout est simple d’accès et facile à s’approprier. Vos unités sont représentées par des personnages en 3D de grandes tailles lorsque l’on a une vue d’ensemble et complètes en gros plan. Donc si vous avez des archers qui ont 10 en vie, en zoomant, vous verrez vos 10 archers sur l’hexagone et lors des affrontements vous les verrez s’activer, fléchant les adversaires, ou tombant sous la charge de chevaliers impétueux. De plus, un clic droit sur l’unité vous permet de voir ses caractéristiques et ses compétences. Cela reste donc très propre et très digeste pour un néophyte du wargame. De plus, un tutorial très agréable vous permet de prendre le jeu en main très facilement. Ensuite vous aurez tout loisir de découvrir les campagnes à travers trois histoires épiques.

Et il va vous falloir utiliser votre matière grise pour savoir comment placer vos troupes qui ne repartiront jamais indemnes des combats. Il vous faudra choisir vos troupes de départ, et laisser les autres en réserve sachant que le nombre d’unités sont limitées sur chaque carte. Si vous en perdez une en cours de route, vous pourrez la remplacer grâce à cette réserve. Ou bien alors, en cliquant sur l’option « château » qui vous permettra d’en acheter des nouvelles si vous avez économisé assez de sous durant vos prises de villes ultérieures. Pas facile, surtout lorsqu’on sait que la perte de vos unités évoluées vous obligera à poursuivre avec d’autres totalement neuves.

On pourrait croire que ce jeu est un proche parent de Warcraft 3 avec des unités qui manquent d’originalité. Mais à quoi cela sert de créer quelque chose de nouveau que le joueur aura peut être du mal à s’approprier, alors qu’il est si facile de reprendre un bestiaire maintes fois vu et revu que tout le monde connait. Si les humains se différencient en majorité de par leur fonction (paysan, archer, …), du côté des peaux vertes, ce sera en fonction des différentes races : gobelins, orques, trolls…… On reprochera tout de même le manque d’originalité dans les unités : en effet, on retrouve les mêmes compétences d’une unité orque à une unité humaine en cherchant bien. Cela évite malgré tout le déséquilibre lors d’une partie en multijoueur.

Chaque carte sur laquelle vous atterrissez vous propose une quête principale et, parfois, une ou plusieurs quêtes secondaires. Il arrive aussi qu’une mission réussie vous en déclenche une nouvelle. Vous partez d’une position de base et d’un nombre d’unités limité, et vous allez devoir jouer avec le terrain et les capacités de vos unités. On retrouve bien les mécanismes des wargames avec les cogneurs devant, et les archers derrières. En dehors des unités, vous aurez à jouer le rôle de héros, qui restent des unités uniques et qui, pour certaines, pourront posséder des sorts utilisables un certain nombre de fois durant un même scénario. Ces sorts, eux aussi ultra conventionnels, tels que les boules de feu ou les sorts de soins, peuvent être lancés n’importe où sur la carte.

Ainsi vous allez vivre une campagne avec des humains à la lutte face à des orques, et une autre qui vous montrera la guerre selon le point de vue de ces derniers. Enfin, après avoir fini les deux premières, vous débloquerez la troisième campagne qui offre le contrôle des elfes. On pourra donc dire que la durée de vie est bonne, et elle le sera d’autant plus selon vos propres objectifs. En effet, une campagne est divisée en différents scénarios ultra-scénarisés qui se suivent, et permettent de faire évoluer les unités que l’on pourra gérer du début à la fin. Chacune d’entre elle gagne des points d’expérience, et pourra monter de niveau avec possibilité de choisir une nouvelle compétence parmi trois possibles. Autant vous dire que chacune de vos unités pourra se différencier au fur et à mesure de son évolution,  même si l’on part de la même base.

A cela s’ajoute une évolution de la fonction : un archer simple pourra évoluer en archer arquebusier ou en archer spécialisé. Tout cela demande donc de garder ses unités vivantes d’un scénario à l’autre, et donc on avance à la découverte de la carte avec prudence. Prudence modérée tout de même, car les missions sont limitées dans le temps, et s’il est possible de gagner en un minimum de tour pour avoir la coupe d’or, dépasser le temps imparti au delà de la coupe de bronze, et le scénario est perdu. Cela oblige donc parfois à se dépêcher, voire à passer à côté de certains lieux qui apportent des bonus sous forme d’objets. Ainsi, il vous faudra choisir entre foncer vers le but de la mission et obtenir la médaille d’or, ou visiter la carte et récupérer des objets, des unités et de l’or en prenant les villages et points d’approvisionnement dispatchés ça et là.

A cela se rajoute un mode multijoueur – dont un mode hotseat – avec un faible nombre de cartes, mais que l’éditeur de niveaux vous permettra d’enrichir. Alors bien sûr, les buts restent souvent les mêmes : conquérir un ou plusieurs lieux précis, mais que demander de plus à un wargame ? Entièrement francisé, on remarquera que le doublage n’est pas mauvais, et les traductions textes tout à fait correctes, tout comme la musique reste écoutable, sans être inoubliable. Les bruitages sont là aussi présents mais en restent à l’essentiel, et on n’en demandera pas plus.

Sans révolutionner le style et avec un univers ultra conventionnel, Ino-Co nous propose un wargame visuel à contrario de nombreux concurrents dont les graphismes restent bien en deçà des normes actuelles. Peut-être plus light que les ténors du genre, il accompagnera les néophytes dans l’univers du wargame avec un contenu tout à correct : trois campagnes, une évolution des unités, et un multijoueur qui peut s’enrichir avec l’éditeur de niveaux. Le jeu n’est pas si facile qu’il en a l’air, et vous tiendra en haleine un bon nombre d’heures surtout si vous souhaitez obtenir l’or à toutes les cartes.

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KillpowerPaladin du bon jeu et de la vieille casserole

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