Need For Speed : Carbon
Bienvenue mes petits castors lapons à poils durs ! Dans mes articles, je vais me consacrer à une rétrospective de jeux qui ont marqué, ou non, les dernières années de ma vie de gamer. Et on se lance aujourd’hui avec, pour cette première critique, Need For Speed : Carbon. Quésako ? Pour vous situer, Carbon est une sorte de croisement entre le mythique Need For Speed : Underground 2 et les « classiques » Hot Poursuit. Sortez-donc vos peignes à moustaches, les coupes mulet et jantes 20 pouces !
Notez que ce test à été en majorité réalisé en mode Carrière et Défi
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Dès le début du mode carrière, Need For Speed : Carbon, comme ses prédécesseurs, intègre une sorte de pseudo-scénario, qui permet au joueur de mieux se fondre dans l’univers des courses nocturnes clandestines, et mettant en scène une sombre histoire de trahison. Sur ces entre-faits, on se retrouve donc à disputer différentes épreuves, afin d’avancer dans le jeu pour trouver des indices, et ainsi « enquêter » (… ce qui est un bien grand mot) sur cette affaire. Bien qu’appréciable, cette trame n’est pas forcément indispensable pour le joueur, même si elle apporte une sorte de fil rouge, à suivre à travers tout le jeu. Cela meuble un peu l’aspect de ville nocturne dénuée de vie qui ressortait des précédents épisodes, comme dans Need For Speed : Underground premier du nom.
Une fois la trame posée, le jeu nous propose une nouveauté de la franchise : la possibilité de participer aux courses, avec un équipier aux compétences diverses et variées. Certains peuvent bloquer vos concurrents, vous faire aller plus vite grâce à l’aspiration, ou bien encore vous dégotter des raccourcis à travers la ville pour finir en tête. Vous pouvez également, au fur et à mesure de votre progression, embaucher (… et donc renvoyer) des équipiers, ainsi que personnaliser leurs voitures et leurs performances.
Car oui, c’est bien ici la grande force de ce jeu ! Par rapport aux anciens Need for Speed, il sera possible d’augmenter les possibilités de personnalisation de vos bolides tant en termes d’apparences que de performances. Ici, rien ne vous empêche de changer les voitures de tous vos équipiers pour faire une sorte de « skin d’équipe » a toutes ces voitures, ou, au contraire, virer dans le tuning du plus mauvais gout en sortant spoilers et bas-de-caisse, tout en peignant l’ensemble en rose vif du meilleur effet.
Vous l’aurez compris, dans cet opus, la personnalisation n’a de limite que votre imagination, et même là, Electronic Arts nous livre un logiciel de retouche appelé Autosculpt. Son principe est simple : choisissez une pièce, et modifiez là, dans tous les sens du terme. Résultat, on peut faire du beau comme du moche, à condition d’y passer quelques minutes. Un bon point pour les amateurs d’éléments personnalisables à outrance.
Autre nouveauté, Electronic Arts a classé les différents voitures disponibles en trois catégories : Tuning, Exotiques et Muscle. Les voitures tuning collent au parquet mais n’ont que peu d’arguments lorsque la route devient droite. Les exotiques sont les plus rapides en vitesse pure mais disposent d’une adhérence en deçà des tuning. Pour finir, les muscle cars sont des moteurs sur roues, véritables fusées en ligne droite, mais qui se comportent comme des savonnettes huilées sur une planche enduite de paraffine dès que le tracé devient sinueux.
Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’Electronic Arts nous propose là trois gameplays légèrement différents, entre le « tout à fond » des voitures tuning, reines de l’adhérence, et le « tout en glisse » des muscle cars. Un point appréciable pour le joueur, d’autant que les adversaires IA tiennent compte de ces paramètres. Il y a donc derrière ces catégories un poil de stratégie à mettre en place lors de certaines courses, précisément quand vous vous faites talonner par une voiture d’une catégorie différente.
Au fur et à mesure que la carrière avance, certains citoyens de Palmont City appelleront la police, parfois même au milieu d’une course, ce qui aura parfois pour effet de faire apparaître la police en ville. Attendez vous alors à en découdre avec les autorités, mais n’oubliez pour autant pas vos adversaires directs en course ! Une bonne idée qui vient vitaminer ce jeu qui manque parfois d’un peu de punch dans le premier quart de la carrière. Les affrontements avec la police évoluent différemment s’ils recherchent activement votre voiture.
Plus le degré de recherche de votre bolide augmente, plus la police sera nombreuse et mettra les grands moyens pour vous arrêter. Dès lors, à vous les joies des barrages, des herses et des 4×4 vous fonçant dedans de face à 200 km/h. Le but est alors simple : tenter de semer vos poursuivants en conduisant vite et bien. Et pour mettre les véhicules des autorités hors-course, rien de mieux que de casser certains éléments du décor, comme par exemple, un panneau publicitaire qui viendra s’abattre sur vos poursuivants. Une bonne idée de la part du développeur, qui vient rajouter encore un peu de piment aux poursuites parfois vraiment ardues. Si jamais vous ne pouvez plus faire un tour de roue sans avoir un comité d’accueil digne de la COP21, n’hésitez pas a modifier l’aspect de votre voiture pour faire redescendre le degré de recherche de celle-ci, ou bien prenez / achetez une autre voiture.
Tous ces petits ajouts sont relativement plaisants et donnent un aspect « monde persistant » au fur et à mesure de votre partie, ce qui ajoute au côté vivant à cette ville. De même, certaines actions que vous effectuerez vous donneront le droit à un joli slow-motion, ce qui rajoute un petit cachet cinématographique au jeu. Bien sûr, les types d’épreuves sont nombreuses, de la course circuit, des courses radar, du drift, et même des combats de boss. J’ai trouvé personnellement ce côté RPG plus que bienvenu, car cela donne une profondeur supplémentaire au jeu en vous donnant un adversaire redoutable, ainsi qu’un tracé à la fois exigeant et dangereux comme terrain de jeu. A vous les joies du Canyon, sorte de courses de descente vertigineuses sur des routes ultra sinueuses, où chaque erreur peut être fatale. Si vous en sortez vainqueur, ou tout du moins vivant, vous aurez le droit de choisir parmi certaines récompenses uniques.
Visuellement, le jeu n’a pas à pâlir de ses années de service. Sorti en 2006, je le trouve encore très beau pour l’époque, même si évidemment, il ne vous décollera pas la rétine comme certains jeux sur les consoles next-gen. Avec toutes les options au max, on en oublie presque que le jeu fonctionne en 1024×768 ! De nombreux effets viennent vous faire oublier que le soft aura 10 ans l’année prochaine. Seul bémol, j’aurais apprécié un défilement jour-nuit dynamique, plutôt qu’une ville figée dans la nuit, qui fait parfois mal aux yeux après quelques heures de jeu.
Niveau durée de vie, elle peut passer de moyenne en enchainant les courses et en évitant un maximum la police, à relativement longue si vous aimez rouler d’une épreuve à l’autre, défier des adversaires rencontrés en ville, et titiller la police sur leur territoire. De plus, le mode Défi et les cartes de récompense proposent de nouvelles épreuves, et un contenu relativement impressionnant à débloquer si vous êtes du genre à reprendre du dessert. A vous les pièces, visuels uniques, et bolides flambants neufs. Ce mode mettra vos talents de pilote à rude épreuve, certains des défis s’avérant particulièrement ardus. Débloquer toutes les récompenses se mérite et ajoute donc une rallonge à une durée de vie déjà honorable.
Mention spéciale à l’IA qui oscille entre le très bon et le médiocre. Parfois totalement logique, elle apparait parfois avoir le syndrome Mario Kart ; sur certaines épreuves, elle semble tout à fait impossible à distancer si vous prenez la tête. Cela étant, l’IA est globalement équilibrée, même si parfois on sent que ses actions par les véhicules de police sont un peu trop exacerbées. Attention donc si vous souhaitez jouer au plus malin avec eux, car cela n’a rien d’une partie de plaisir!
Pour ce qui est de la bande son, elle oscille du hip-hop west coast à de la grosse électro, en passant par quelques pistes de rock. L’intégralité de la bande-son est paramétrable et se plie donc aux exigences des plus mélomanes d’entre vous ! L’ambiance sonore en général est agréable, même si le syndrome des pneus qui crissent en ligne droite peut parfois venir nous casser la tête. Mis à part cette bévue, la bande-son remplit son rôle, et donne à ce titre ce qu’on attend de lui : un coté underground et agressif.
En conclusion, je trouve qu’Electronic Arts a produit un boulot de qualité, car celle du jeu final est au rendez-vous. Certes, tout n’est pas parfait, quelques petites ombres au tableau sont à noter, mais en comparaison à ce qui a été produit avant cet opus, et ce que Need For Speed : Carbon a amené, on peut sans hésitation dire qu’un vent de fraîcheur avait soufflé sur la licence Need For Speed. La croisée des chemins entre la série Underground et Hot Pursuit me semble remarquablement bien effectuée, car cette critique n’a pas pris en compte l’apport du multijoueur sur la qualité finale du soft. Si vous êtes a l’occasion adepte de jeux de courses, je ne saurais que vous le conseiller pour découvrir, ou redécouvrir, ce qu’était Need For Speed il y a dix ans. C’était mieux avant ? A vous de nous le dire !
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