Borderlands 2
[liminaire : comme toujours cette review est faite à partir d’une machine Linux ; inutile donc de geindre ou de mettre une éval négative parce que t’es pas concerné, ducon. Oui, c’est toi au fond que je regarde.]
Je voudrais pouvoir recommander Borderlands 2. Je me suis tâté à lui mettre une recommandation malgré tout, mais chaque fois que le jeu commence à s’approcher du fun qu’il a au fond du slip, il se vautre lamentablement, retombe en bas de la colline et force le joueur à se retaper tout le chemin… Pour voir le jeu se vautrer à nouveau. Borderlands, c’est sérieusement le Sisyphe du jeu vidéo. Parce que bon, il faut bien l’admettre : le cœur du jeu est sympa et moins chiant qu’un Diablo. Mais voilà. C’est une passoire. Je n’arrive même plus à compter le nombre de fois où un bouton de la souris est resté bloqué dans une des deux positions qui composent son monde binaire. Qu’est-ce à dire ? Que quand je gunzerke et que j’enfonce les deux boutons de la souris, je voudrais bien que les deux armes tirent, pas qu’une d’entre elles s’oublie et m’urine sur le bras. On me file une power fantasy, c’est pas pour me retrouver avec un amputé de l’index droit, mmh.
Je ne compte plus le nombre de va-et-vient du framerate entre abysmal et fantastique. Je ne compte plus le nombre de chargeurs gâchés parce qu’à l’inverse du gunzerking mon arme s’est oubliée en mode « ah non, moi je tire, y’a rien à 2km alentour mais c’est drôle, lol » . Je ne compte plus le nombre de morts instantanées (genre où même la possibilité d’un second souffle m’est arbitrairement supprimée). Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis surpris à souffler, soupirer, ragequitter. Pas à cause de l’action hein. Parce que Borderlands, une fois qu’on quitte l’action, est chiant à pleurer / hurler (fais ton choix, lecteur). En 20 heures de jeu, j’ai eu droit à UNE variation de terrain. Et quand on commence dans un glacier… Ouais. Le blanc, ça devient vite HYPER soûlant. Surtout quand les maps sont de la taille d’une boîte d’allumettes et que la quatre cent cinquante-troisième mission secondaire qu’on te balance à la gueule est la même que les précédentes. TOUTES les précédentes. SANS exception. Fetch quest sur farm quest sur fetch quest sur farm quest sur…
Ne parlons pas non plus de la qualité des textures – enfin si, parlons-en. Le plus gros se tient, mais parfois y’a une ou l’autre texture que les devs se sont amusés à foutre en 2 x 2 et 2 couleurs. Ce qui fait UN PEU tache. En particulier quand c’est une arme à bonnes stats, qu’on va donc utiliser et qu’on va donc avoir pendant des dizaines et des dizaines de minutes sous le nez, histoire de BIEN gâcher le plaisir. Les murs invisibles sont à nouveau de la pire espèce. Les boxes environnementales sont à gerber : là où visuellement on peut passer à trois de front, il arrive régulièrement qu’il s’agisse en réalité d’un mur. Le design n’aide guère non plus : certains sauts sont faisables mais il faudra deux, trois, douze essais pour les réussir, ce qui est gênant quand on est dans l’antre du Firehawk par exemple et qu’on a pas envie de se taper le trajet retour en entier.
Les arènes des bosses ont été créées à la Rache, permettant ainsi à certains gunfights de se poursuivre alors que les bosses n’ont techniquement plus la moindre chance, puisque vous êtes dans un coin où leur IA leur interdit d’aller, et que vous avez un mur à proximité pour recharger le bouclier. Le système de clés Shift est juste pénible, a fortiori quand on arrive tard dans le jeu, comme les linuxiens : code sur code à rentrer, avec en prime des plantages complets du jeu lors du passage à l’overlay Steam, de manière aléatoire, histoire de bien faire chier son monde, encore un peu plus. Le jeu est également en kit : que vous achetiez le season pass ou la version GOTY, il vous manquera malgré tout encore assez de morceaux pour vous faire cracher trois ou quatre fois le prix du jeu de base si vous voulez la version complète.
Le jeu se base sur l’un des innombrables hacks infects d’Ubuntu. Ainsi, il va repêcher les clés SSL dans /usr/lib. LES CLÉS SSL DANS /USR/LIB. Ce qui ne parvient qu’à montrer une nouvelle fois l’incompétence complète de Canonical, et à faire chier les gens qui utilisent une distro propre. L’humour est tout simplement à chier. Si vous avez un tant soit peu de maturité, ne comptez pas rire. Borderlands 2 a réussi à me faire sourire UNE FOIS. Au bout de VINGT-QUATRE heures de jeu. C’est dire la subtilité ambiante. D’ailleurs en parlant d’humour – et tant qu’à y être, de dialogues en général – tu perdras la moitié des dialogues en cours de route, lecteur, puisque les manchots à moufle qui ont créé le jeu ne se sont JAMAIS dit « tiens, ce serait pas mal si on mettait les dialogues parlés ENTRE les gunfights, que les gens entendent ce qui se raconte, non ? » – JA-MAIS.
Moralité : on court comme un poulet sans tête, à parfois ne même plus savoir pourquoi et comment on est venu, ou pourquoi et comment et où on va. Très, trop régulièrement. Portrait ignoble d’un jeu minable ? Las non. Encore une fois, Borderlands 2 est fondamentalement BON (contrairement à son prédécesseur). C’est juste que pour toucher un instant du doigt l’immense fun que procure un bon gunfight, il faut passer par tant et plus d’obstacles mille fois répétés, que le premier amateur venu peut pointer du doigt et résoudre.
Difficile donc de le conseiller franchement, honnêtement et sans hésiter. Si cette couche de crasse crasse (oui, crasse crasse – nom commun et adjectif) ne te fait pas peur, lecteur, tu peux te lancer, il y a quelque chose derrière qui pourrait te prendre aux tripes. Si l’humour façon Duke Nukem, mais balancé à la mitrailleuse et sans viser, c’est ton truc, fonce. Mais pour le reste, à choisir un first person looter d’approche immédiate plus efficace… Heck. Dead Island réussit mieux son pari, même s’il est une pure catastrophe sous Linux à d’autres points de vue (on y reviendra).
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A propos de l'auteur : Hyeron
6 Commentaires sur “Borderlands 2”
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Voilà un jeu que je n’ai ja-mais réussi à terminer, non pas pour sa difficulté, mais pour l’ennui que je finissais invariablement par ressentir, et ce malgré de multiples tentatives. Pourtant, l’humour, m’a fait un peu plus sourire que toi (… ouais, j’suis bon client ^^).
Le seul moment où je me suis vraiment amusé, c’était en partant en coop avec des potes ; c’était une boucherie illisible, mais c’était fun. Résultat, je me demande si c’est strictement la même recette avec le Pre-Sequel que je n’ai pas encore commencé…
Borderlands 2 est un jeu que j’ai retourné dans tout les sens, 350 h dessus quand même, mais exclusivement en multijoueur ! En solo oui c’est un peu mou mais le multi est vraiment fun et je l’avoue le jeu m’a fait rire, surtout l’extension Tiny Tina et la forteresse du dragon (mon histoire de rôliste papier sans doute). Je ne suis pas vraiment d’accord sur le fait que « TOUS les jeux de la terre sont plus fun en multi » par exemple Magicka testé en multi était une vrai purge, beaucoup moins fun qu’en solo a mon gout, faire un bon multi c’est pas donné a tout les studio. Borderlands 2 gagne vraiment en intérêt a plusieurs surtout dans les modes chasseur ultime et chasseur ultime 2 : plus d’ennemis, plus tactique, loot plus intéressant. Mais pour ça il faut déjà finir le jeu…
Le presequel m’a laissé de marbre par contre, un copié collé du 2 en plus mou, plus grand, moins fun. Même en multi j’ai pas vraiment accroché.
Jamais compris tout l’engouement pour les Bordel-lands. J’avais pas mal essayé le 1er ; en solo, ça m’avait vite saoulé avec son feeling FPS mou du genou, ses quêtes d’MMO coréen, son humour balourd (même pas un début de sourire pour moi) et ses mécaniques hack ‘n slash simplistes. J’ai essayé de le faire en coop avec des potes, c’était plus fun (en même temps, TOUS les jeux de la terre sont plus fun en multi. Le multi, c’est pas un bouclier) mais on a fini par se prendre la tête sur le loot vu que il était pas instancié (lol, ouais, on est de ce genre là :p). Le multi était donc pas bien pensé et juste racolé comme ça. Du coup, j’avais aucune envie de me faire le 2 qui est du more of the same. En fait, si, à un moment j’avais envie de le prendre mais quand j’ai vu le bordel avec les 40 DLC qu’il y a et qu’il fallait se casser la tête à collectionner comme des Pokémons, je me suis retenu.
Si vous voulez un bon looter-shooter, je vous conseille Shadow Warrior 2 qui est Bordel-lands en beaucoup mieux avec des gunfights pêchus, de la mobilité dans les mouvements, des blagues de bite plus ou moins réussies, système de mêlée/compétences plus poussé, de la coop, du Lo Wang, du Wang, du gang, du bang…
Plutôt d’accord dans l’ensemble (sauf pour l’humour, un peu comme la loutre ^^), mais le truc qui m’a vraiment le plus cassé les burnes c’est ces putains de gunfight ou faut vider quasi tout ses chargeurs pour buter les streums, le recoil complétement inadapté pour un jeu autant orienté arcade, et aussi le fait que pour profiter du jeu y faut obligatoirement une armes qui envoie du pâté, sauf que quand t’en trouve une t’as pas le niveau, et une fois que t’as le niveau ben elle est plus aussi violente que ca … (si je me souviens bien)
Du coup ce jeu m’a saoulé assez lourdement malgré que je l’ai fini 1 fois en solo et 1 fois en multi. Et pourtant j’ai fait plusieurs essaies en multi avec des potes complétement fan du jeu (qui y jouent encore aujourd’hui… les fous), mais vraiment je croche pas. Avoir l’impression que les armes sont si pourries dans un jeu axé sur le « gunzerk » je trouve ca dommage.
Mais franchement, quelle bande de glandus… Putain, ne pas aimer Borderlands 2 en sachant où l’on va (parce que les dév n’ont jamais caché leurs intentions et puis, bon, c’est Borderlands 2 quoi, genre numéro 2, comme après le 1…), c’est comme goûter un steack et le recracher en disant « mais putain, je suis végétarien ! »
M’enfin…
Hehe… Perso j’y ai joué parce que des potes m’ont embarqué dessus en coop, sans avoir tâté le premier avant, et donc sans vraiment savoir où j’allais, ni connaître les intentions des devs.
On s’est marré parce qu’on était entre potes, mais en solo, putain, j’ai trouvé ça franchement laborieux ^^
… Et pourtant, j’suis pas végétarien